ANA | YAN

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LA FERTILITÉ SUITE À LA MALADIE

Ne trouvez-vous pas que la vie est tout simplement magique no matter what ? Étant positive j’ai toujours gardé la tête haute malgré la maladie. Vous savez, la famille c’est important et il vient un moment dans notre vie où l’on désire créer notre propre petite famille. Or, je n’ai pas eu la chance de porter un enfant, mais vous verrez que c’est tout comme.

Comme certains l’auront deviné, étant donné le jeune âge que j’avais lors de la découverte de la maladie en 1969, les recherches n’étaient pas ce qu’elles sont aujourd’hui. Avec les opérations et les médicaments que j’ai pris, j’ai du faire un deuil…traverser un dur chemin obligé.

Dans mon cas la maladie n’a pas juste emporté avec elle mon côlon mais surtout le bonheur d’avoir des enfants. De ne pas pouvoir sentir mon ventre frémir à chaque coup de pieds, de sentir la vie naître en moi, de voir mes yeux dans les siens, son sourire à travers le mien, sa couleur de cheveux et ses petits airs bourgeonneux. À son réveil de le rassurer, de le consoler, de lui partager tout ce que j’ai … Je semble nostalgique, mais sachez que la vie met sur notre chemin des épreuves difficiles, mais aussi des opportunités de bonheur.

Oh que oui! La vie est magique car elle a mis sur mon chemin un amoureux qui me partage ses deux cadeaux les plus précieux, ses enfants. Un beau garçon de 8 ans et une grande fille de 11 ans. Lorsque je l’ai est connu ils avaient 3 et 6 ans. J’ai depuis le privilège de les voir grandir et s’épanouir tout en respectant les liens maternels biologiques. Disons que le rôle de «belle-mère gâteau» me va bien. Et Puis si la vie m’est douce je savourerai ce rôle encore très longtemps. Qui sait, un jour eux aussi auront des enfants et je pourrai les gâter tout autant!

De plus, la vie étant aussi bien faite, je travaille auprès des enfants. Je suis travailleuse social et éducatrice spécialisée dans une école élémentaire située dans un milieu défavoriser. Alors croyez moi que des câlins ils en reçoivent  et c’est réciproque.

Garder espoir en la vie. Vous verrez lorsque nous choisissons de regarder la fenêtre qui s’ouvre au lieu de la porte qui se ferme, la vie nous fait ainsi découvrir toute sa magie.

Geneviève B.