ANA | YAN

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L'annonce de ma condition

Je vois un peu le fait de dire que je suis stomisée comme un «coming out». Mon «coming out» pour annoncer quelque chose qui n’est pas commun chez les gens de notre âge et qui pourrait peut-être changer la vision de l’autre sur moi.

J’espère pour vous que ce n’est pas aussi stressant que pour moi de faire votre « coming out». Je l’ai fait plusieurs fois maintenant et j’ai toujours eu de belles réactions. Alors, je ne sais pas pourquoi je m’entête à être autant nerveuse à chaque fois que j’ai envie d’en parler à une nouvelle fréquentation. Il faut s’avouer que tout le monde souhaite exposer le plus beau de sa personne lors des premières rencontres. Parler de sujets tabous comme les selles, ça ne fait normalement pas partie de ces discussions.

Le bon moment nous appartient

Je ne pense pas qu’il y a une recette. Pour ma part, je ne m’imposerai jamais le stress de faire la grande annonce lors d’un premier rendez-vous quand on ne sait même pas si nous allons convenir de nous revoir. Une fois que c’est établi qu’on s’intéresse l’un l’autre, le bon moment est celui où tu seras à l’aise d’en parler. De garder ce poids trop longtemps et de trop attendre peut-être malsain pour soi-même. Je me dis que si l’intérêt de la personne pouvait diminuer à cause de ça, mieux vaut le savoir le plus tôt possible.

En parler positivement

Je vais toujours me souvenir d’un article sur ce blogue qui disait qu’il faut en parler de façon positive pour que l’autre personne ait une vision positive de la chose. Ce n’est évident que d’en parler comme si c’était la pire condition au monde, ça ne peut pas donner envie à l’autre personne d’en connaître plus. On ne peut pas s’attendre d’une nouvelle rencontre d’être notre épaule pour pleurer. Je pense qu’il est important pour l’autre de se sentir soi-même bien et à l’aise dans notre condition. Sinon, comment peut-on s’attendre à cette personne soit bien avec tout ça ?

Expliquer clairement en quoi ça consiste et répondre aux questions

À mon avis, l’idéal n’est de pas «garocher ça» dans un contexte où le climat n’est pas favorable à la discussion. J’aime bien expliquer à la personne le déroulement de ma maladie pour l’aider à comprendre pourquoi j’en suis rendue là et lui faire voir le positif dans la chose : c’est ce qui m’a gardé en vie. J’enchaine avec ce que ces évènements m’ont apporté de positif et je garde la facette plus négative pour moi.

J’espère que vous avez eu d’aussi belles expériences que les miennes et si ce n’est pas le cas, ne vous découragez pas, la prochaine sera meilleure.


Stéphanie

Présenté par : ANA