Avez-vous eu la chance de visionner le film « La théorie de l’univers »? Il s’agit de l’histoire de Stephen Hawking qui perd ses capacités de jour en jour, en raison d’une maladie nommée la sclérose latérale amyotrophique. Cet homme est un parfait exemple de quelqu’un qui a dû réapprendre à vivre en redéfinissant ses valeurs et en trouvant des sources de bonheur différentes de celles qu’il avait avant. Ce film a contribué à pousser mes réflexions sur les sources de bonheur. 

Lorsque j’étais en phase aiguë de la maladie, j’étais confrontée à tellement de sentiments d’injustice. J’ai cru que la maladie m’enlevait tous les petits plaisirs de la vie. Je me sentais contrainte dans mes activités et mes loisirs et ça me déprimait. Je pouvais enchainer les plaintes les unes après les autres et la liste peut devenir longue, surtout quand on s’apitoie sur son sort.

J’ai reçu l’aide précieuse d’un homme qui m’a appris à être plus positive envers ma situation ; mon psychologue. Il m’a d’abord dit qu’ACCEPTER est un bien grand mot. Il y a des conditions qu’on ne peut pas accepter et qu’on doit simplement COMPOSER AVEC. Ainsi, sans dire que j’accepte ma situation, je peux passer des superbes journées sans y penser une seule fois et bien vivre avec le fait d’être ainsi. Puis, j’ai aussi reçu un conseil que jamais je n’oublierai : les petits bonheurs de la vie, il y en aura toujours, il suffit d’être attentif. Ils sont nombreux et nous ne les voyons malheureusement pas assez. Regarder le soleil se lever, sentir l’odeur des fleurs, entendre les vagues arriver sur la plage, etc. Il m’a donc incitée à écouter davantage mes sens.  À plusieurs moments dans la journée, il m’a dit de consacrer une minute pour prendre conscience de mes sens : « Est-ce que ça sent bon ? Est-ce qu’il fait soleil ? Est-ce qu’il y a des sons agréables? » J’ai fait ce devoir pour la première fois alors que j’arrivais dans un café pour faire des devoirs. J’ai senti l’odeur du café, je voyais le soleil entrer par les fenêtres de la vieille bâtisse, la musique était plaisante pour mes oreilles… Ça m’a fait sourire, car j’ai pu constater qu’à chaque moment de ma vie, un de mes sens m’offre quelque chose d’agréable. En voilà des sources de bonheur.

À un moment précis dans le film « La théorie de l’univers », M. Hawking est amené sur la plage avec son fauteuil roulant, où il se tient face à l’océan et regarde les vagues se déferler sur la plage avec le soleil couchant. Malgré le stade avancé de sa maladie, nous pouvons ressentir ce petit moment de bonheur jusque dans le fauteuil de notre salon. 

Le bonheur, c’est relatif à chacun, il suffit de reconnaître les sources, aussi petites qu’elles soient, qui nous font vibrer, qui nous donnent envie de vivre pleinement.

Stéphanie

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