ANA | YAN

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La crise du sac

Qu’est-ce que s’aimer vraiment au fond? Pouvons-nous délimiter cette fameuse ligne entre s’accepter et réellement s’aimer. Dans les dernières années j’ai eu beaucoup de mal à conserver cette belle confiance en soi, qui me paraissait si accessible plus jeune… C’est ironique de croire que le jugement des autres ne nous affectera jamais, car au fond une petite parcelle de nous finira par s’en soucier et c’est à ce moment que notre existence deviendra une incompréhension.

Plusieurs personnes en vieillissant on cette farfelue crise de la quarantaine, qui me fascinera toujours. Leur existence ne leurs semblent plus aussi palpitante que dans leur jeune temps, où la vie semblait tellement plus simple. En bas âge nous vivons avec une telle naïveté que s’en devient presque beau. Pour ma part, je suis encore loin de cette quarantaine, mais la vie m’a donné les moyens d’avoir ma propre crise à moi en grandissant.

Lorsque j’avais 14 ans, la vie m’apparaissait tellement plus simple. Le nombre d’opérations à mon dossier me semblait tout à fait normal et mon sac faisait simplement partie intégrante de mon corps. Plus les années ont passées et plus ma confiance en moi s’est perdue avec les anciennes pages de ma vie. J’ai commencé à me regarder dans ce miroir accrocher à mon mur et au fil des années je me suis cachée de plus en plus sous une tonne de vêtements. Lentement j’ai cessé d’aimer mon corps rempli de cicatrices. Je me suis demandé si je devais avoir honte d’avoir cessé de m’aimer. Les préoccupations, les doutes, les craintes et les désespoirs sont les ennemis de notre propre acceptation.

Cela m’amène a vous demandez, est-ce que vous vous aimez vraiment? Regardez-vous dans le miroir et n’oubliez jamais que ces cicatrices vous rendent uniques. J’aimerais vous faire réfléchir avec de belles phrases philosophiques qui paraîtront vraisemblables et trop faciles, mais la vérité c’est que l’acceptation de ce sac, ou de ces cicatrices ne sera pas toujours de tout repos. Ne désespérer pas et n’ayez pas honte de vouloir abandonner, cela fait partie du processus. Ce que je peux vous assurer c’est qu’avec le temps vous aurez des jours extraordinaires et vous serez émerveillés par ce dur chemin cabossé.

Un jour à la fois vous serez fier de votre vie et de vous-mêmes. Ce moment de fierté vaut chacune des hésitations que vous aurez vécu auparavant avec votre sac.  Rappelez-vous que chaque cicatrice mérite d’être admirée.

Ayez espoir en vous, car l’espoir fait vivre.

Kimberly