Comme bien des gens, j'accorde une certaine importance à l'image que je projette. Eh oui, j'aime bien avoir fière allure. À ma sortie de l'hôpital, j'ai dû me rendre à l’évidence, j’allais devoir apprendre à affronter le regard des autres. La différence ça intrigue les gens et ce n’est pas nécessairement méchant, mais ça peut amener un certain inconfort pour la personne qui le vit. J'étais convaincue que tout le monde s'apercevrait que je portais nouvellement un sac de stomie. L’inquiétude s'est alors installée et plusieurs petites questions se bousculaient dans ma tête telles que: Comment camoufler le sac? Vais-je avoir des fuites? Vais-je devoir changer ma garde-robe? Est-ce que tout le monde va remarquer? Heureusement, je me suis trompée sur ce dernier point. À ce jour et à ma connaissance, peu de gens se sont aperçu que j’ai une stomie sans que je n’en parle. J’irais même jusqu’à dire que les personnes que je côtoie quotidiennement ne la voient pas et certains ne le savent pas non plus.

Inévitablement on doit s'ajuster à notre nouvelle silhouette et pour y arriver de petits ajustements s'imposent, spécialement coté vestimentaire. Avant de rechercher des vêtements adaptés à ma stomie, je voulais être sûr d'être à l'aise et confortable avec mon appareillage. Dans mon cas c'est un stomathérapheute qui m'a conseillé et aider à trouver le sac qui me convenait. Rapidement tout ce qui concerne le côté confort et la sécurité fut réglé et le plus important, terminé la peur constante des accidents. C’est important d’avoir le bon appareillage qui convient à notre corps et de se sentir bien au quotidien.

Par la suite,  je me suis concentrée pour trouver des sous-vêtements dans lesquels je serais confortable. J'ai dû faire des essaies pour savoir quels sous-vêtements portés avec mes différents vêtements. C'est ainsi que j'ai trouvé mes préférences. J’ai trouvé des culottes, des boxeurs et des bandeaux de taille avec la taille juste assez ajustée. Une fois que je les ai trouvés, j’en ai fait quelques provisions.

La dernière étape consistait à modifier mon habillement maintenant que je portais  un sac. Pour ma part, ce fut le point le plus difficile. Une réorganisation de ma garde-robe s'imposait, j'ai dû me séparer de plein de trucs et j'avoue qu'il y a quelques vêtements qui ont été plus difficiles à mettre de coté.  J'étais du genre jeans taille basse et chandail ajusté. Je n'ai pas eu le choix d'accepter que mon habillement serait dorénavant un peu différent, mais au final ça s'est avéré moins pénible que j'avais imaginé. Évidemment j'ai dû sortir de ma zone de confort pour essayer autre chose. Je me suis habituée à porter des hauts un peu plusévasés à la taille. Au lieu du jeans, porter le denim stretch. J’ai pris goût aux jupes, aux robes et aux leggins. Présentement,  pour moi, me vêtir n'est  pas vraiment  plus difficile qu'avant surtout que maintenant je sais ce que je peux et ne peux pas porter. Pour en arriver à ce point j'ai fait  plein d'essais et surtout j'ai mis de côté la peur constante que quelqu'un se rende compte de ma chirurgie.

La mode actuelle facilite le magasinage, elle estaccessible  et comporte une vaste gamme de vêtements. N’ayez pas peur d’essayer des nouveautés, contentez-vous pleinement. Aussi, avec les sous-vêtements ANA ça augmente les choix, donc plus de diversité, et le plus important c’est qu’ils sont féminins, adaptés et confortables. Que ce soit les culottes, les bandeaux de taille ou les boxers, et bien chacun y trouve son compte

À quand les maillots de plage adaptés et discret ? 

Anick

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