LES BLOCAGES

Ayant une colite ulcéreuse, pour moi, le retrait du colon signifiait presque une guérison totale. Malgré la présence d’un sac, la période après-opération m’apparaissait si belle. Fini les douleurs au ventre, les saignements, les restrictions alimentaires et tous les traitements médicamenteux ! Toutefois, une surprise m’attendait : les blocages.

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Les blocages sont des occlusions/subocclusions intestinales qui sont caractérisées par l’arrêt complet ou incomplet des gaz et des matières fécales, ce qui cause des douleurs abdominales, des nausées et des vomissements. Les premiers signes d’une occlusion peuvent être les douleurs abdominales et des selles très liquides. Les aliments ne peuvent alors plus circuler comme à l’habitude dans les intestins. Comme me l’expliquait ma chirurgienne, la fréquence des blocages peut, entre autres, être influencée par les adhérences résiduelles suite à l’opération ou par la grosseur de l’ouverture de la peau permettant de passer la stomie.

Ayant maintenant beaucoup d’expériences avec les occlusions, voici mes conseils.

Essais de nourritures :

  • Essayer des aliments en petites quantités et les mâcher jusqu’à ce qu’ils soient liquides avant de les avaler ;
  • Éviter les essais dans des situations inadéquates, par exemple, la veille d’un événement important ou en voyage.

Comment faire passer l’occlusion :

  • Dès les premiers signes d’une occlusion, cessez de manger et buvez autant de liquides que possible ;
  • Pour certains, j’ai pu lire que le jus de raisin ou la tisane aide à faire passer les aliments. Les spécialistes s’entendent pour dire qu’on doit bien s’hydrater lorsque ça arrive ;
  • Retirer la collerette et prendre un bain ou une douche chaude. Le fait de retirer la collerette permet à la peau de stomie de prendre de l’expansion avec l’enflure. Pour ma part, ma stomie peut presque doubler de grosseur et j’ai des collerettes plus grandes pour les moments où je fais des blocages.
  • Masser son ventre.
  • Attendre… Pour ma part, la plupart du temps, je n’ai qu’à aller me coucher malgré la douleur et être bien patiente. Comme ça m’arrive relativement souvent et que ça provoque de grandes douleurs, j’ai demandé à mon gastro-entérologue de me prescrire des calmants pour ces moments. Ça permet de dormir un peu et de souffrir moins.
  • Aller à l’hôpital si l’occlusion persiste et qu’il ne sort rien ou quasiment rien de la stomie. À l’hôpital, la première étape sera de cesser l’alimentation, puis la douleur sera contrôlée par des calmants et la bonne hydratation pourra être maintenue par le soluté. Si l’occlusion ne passe pas seule, un tube naso-gastrique pourrait être installé (du nez à l’estomac) pour permettre de faire cesser les vomissements en retirant l’excès de l’estomac.
  • Quand ça arrive souvent, il est important d’en parler à son gastro-entérologue ou à son chirurgien. Ils ont pu m’offrir des solutions adaptées à ma situation (par exemple, agrandir l’ouverture de la peau permettant de sortir la stomie) ou m’ont offert des astuces pour lorsque ça arrive.

Pour ceux et celles qui sont victimes de blocages, prenez votre mal en patiente : on m’a dit qu’elles sont de moins en moins fréquentes avec les années. Puis, en respectant davantage nos propres restrictions, il devient plus facile de prévenir de futures occlusions.

Stéphanie

Présenté par : Les Équipements Magister