ÊTRE ENTOURÉ POUR MIEUX S'ACCEPTER

Toute petite, il m’arrivait de sentir le besoin de m’isoler pour vivre des moments seule. Puis est arrivée cette période de ma vie où j’ai eu besoin d’être soutenue par mes proches et où j’ai compris combien j’étais bien entourée.

J’ai toujours été très proche de ma famille et j’ai toujours pu compter sur celle-ci pour appuyer mes choix, célébrer mes réussites ou encourager chacune de mes activités artistiques et sportives. J’ai toujours su qu’ils seraient là pour moi et ils ont su me le démontrer plus d’une fois. Ils furent à mes côtés lors de mon diagnostic jusqu’à mon suivi postopératoire et plus encore ! lls n’ont manqué aucun moment et m’ont fait réaliser à quel point je les aimais et combien j’avais besoin d’eux. J’avais besoin de mon père qui me tenait la main sans me demander ce qui n’allait pas alors que je pleurais à chaudes larmes dans mon lit. J’avais besoin de ma mère qui se dévouait à moi et qui était forte quand je lui disais que j’étais contente qu’elle soit là. J’avais aussi besoin de ma grande sœur et de mon petit frère qui savaient me changer les idées et me faire sourire à tout moment. 

J’ai aussi eu la chance d’avoir mon copain à mes côtés qui, malgré ses peurs, a d’abord pensé à mon propre bien-être et savait me faire sentir aimée. Il a su prendre soin de moi à chaque instant tout en me faisant abandonner l’idée qu’il pourrait me filer entre les doigts.

J’ai également senti le soutien constant de ma famille plus élargie, de ma belle-famille et de mes amis. Par leurs visites et leurs mots d’encouragement, j’ai senti que je comptais pour eux et qu’ils pensaient à moi. 

Je ne peux non plus passer sous silence la bonté et la gentillesse dont les membres du personnel hospitalier ont fait preuve à mon égard.  Ma gastroentérologue a tout de suite su me donner une totale confiance en elle et me convaincre qu’elle faisait ce qui était le mieux pour moi. Bien que j’aie été loin de chez moi à l’hôpital, ils m’ont aidé à me sentir confortable et en sécurité. 

Lorsqu’on vit avec une maladie inflammatoire de l’intestin, on en vient souvent à décliner toute activité et, peu à peu, à s’éloigner des personnes qui nous sont chères. Et lorsqu’on nous parle d’avoir une stomie, la crainte que les gens nous jugent ou nous laissent tomber peut être très lourde. Je le sais. Mais je sais aussi à quel point cela fait du bien de réaliser qu’il y a tous ces gens qui nous aiment et qui sont là pour nous.

Aujourd’hui, je crois sincèrement que mon bien-être et mon acceptation de moi-même découlent du support et du soutien constant dont mes proches ont fait preuve à mon égard. Je ne me suis jamais sentie seule. Je vivais des émotions fortes et souvent difficiles, mais cette vague d’amour qui déferlait sur moi à tous les jours l’emportait largement sur tout le reste. Je me sentais aimée et c’est ce qui me faisait le plus grand bien. 

Parce qu’il y a toutes ces personnes pour qui vous comptez, laissez-vous la chance d’être aimé et de vous aimer.

Andréanne